Biographie :René-Louis Lafforgue, est un auteur-compositeur et chanteur français d'origine espagnole et d'inspiration libertaire, né le 13 mars 1928 à Saint-Sébastien (Espagne), mort accidentellement le 3 juin 1967 à Albi (Tarn). Il fut également acteur au cinéma, au théâtre et à la télévision.
René-Louis Lafforgue est né dans une famille de militants libertaires du Pays basque espagnol. Il subit la guerre d'Espagne, puis l'exil en France, où ses parents se réfugient à Cachan. Il participe à la Résistance avec son frère Sylvain, qui y trouve la mort.
Après avoir exercé plusieurs métiers (apprenti boucher, menuisier, machiniste), il devient comédien, puis chanteur-compositeur. Après les premières parties des spectacles de Georges Brassens, il passe à l'Olympia.
En 1948, Charles Dullin l'engage comme comédien. En 1949, il fait une tournée européenne avec le mime Marcel Marceau.
Il interprète la pièce Drame à Toulon - Henri Martin de Claude Martin et Henri Delmas qui relate la vie et le procès de Henri Martin, marin opposé à la guerre d'Indochine et condamné à cinq années de réclusion pour participation à une «entreprise de démoralisation de l'armée et de la nation.» Charles Denner, Paul Préboist, José Valverde et Antoine Vitez sont quelques-uns des comédiens de la troupe. Les représentations sont interdites par plusieurs préfets et maires. Mais la censure est souvent déjouée et la pièce est jouée plus de trois cents fois.
En 1955, il remporte le grand prix de la Chanson française de Deauville (catégorie André Claveau), ce qui marque le début de sa notoriété.
René-Louis Lafforgue est notamment l'auteur des chansons Julie la Rousse (1956) et Le Poseur de rails (1957). Il obtient le prix du Disque en 1959
Il crée, en 1962, le cabaret L'École buissonnière au no 10 rue de l'Arbalète à Paris, où se produisent notamment Guy Bedos, Paul Préboist, Pierre Louki, Boby Lapointe, Maurice Fanon, Christine Sèvres, Léo Campion ou encore Béatrice Arnac. Le cabaret est alors un lieu de rendez-vous des libertaires et pacifistes pour qui il anime de nombreuses fêtes. Après sa mort, le cabaret est dirigé par sa femme, Claudie. Il est également le fondateur des Éditions du Tournesol.
Le 6 décembre 1961, il est initié en franc-maçonnerie à la loge L'Étoile Polaire du Grand Orient de France à Paris.
René-Louis Lafforgue s'est tué en voiture sur la route nationale 118, entre Albi et Castres, en juin 1967, lors d'un déplacement pour le tournage d'un feuilleton, L'Éventail de Séville. Il repose au cimetière de Cachan.
Il avait écrit dans la chanson Le Grand Manitou: «Quand je passerai l’arme à gauche / S’il faut me faire pendre ailleurs, / Pour le pire et pour le meilleur, / Je ne raterai pas le coche. / Par la route la plus directe, / Si Dieu n’est pas un chicanier, / J’irai jusqu’au Grand Architecte, / Le jour du jugement dernier.»
René-Louis Lafforgue est le 467e Je me souviens de Georges Perec.
Source: Article "René-Louis Lafforgue" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.
Filmographie :
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