Biographie :Sid Ali Kouiret (en arabe : سيد علي كويرات) est un acteur algérien, né le 3 janvier 1933 à Alger, en Algérie et mort le 5 avril 2015 dans la même ville.
Sid Ali Kouiret vit une enfance difficile, son père, chauffeur de taxi, rentrait souvent ivre et était violent avec sa mère. Un jour, le gamin, excédé, prend un couteau et le plante dans le dos de son père. Il se retrouve ainsi dans les rues d'Alger, quitte les bancs de l’école, vit de menus larcins, et va, dès l’âge de 9 ans, multiplier les petits boulots comme cireur, travaillant pour les pêcheurs du port. À 17 ans, il est souteneur au port, et comme il aime nager, pour aller au môle d'Alger, il lui faut traverser la rue de la Marine, un beau jour il rencontre Mustapha Kateb qui dirigeait, dans les années 1950, une troupe de théâtre amateur, au Café de Daniel et se retrouve par curiosité à la rue Randon où Kateb répétait. En 1951, il se retrouve à Berlin avec la troupe EI-Mesrah EI-Djazairi, puis à Paris, en 1952.
En 1954, il est à Bucarest pour le 2e festival de la jeunesse et des étudiants pour la paix. La même année, il devient professionnel et signe avec la troupe municipale d'Alger dirigée par Mahieddine Bachetarzi. En 1955, la DST surveille le local de la rue Randon et fiche ses camarades. Il débarque à Marseille et rejoint Paris où il rencontre Mohamed Boudia, Hadj Omar, Missoum, Nourreddine Bouhired. « On faisait les cafés FLN, entonnant Min Djibalina », raconte-t-il.
Mustapha Kateb en 1958, est mandaté pour créer une troupe artistique pour porter le drapeau de la lutte pour l’indépendance de l'Algérie, Sid Ali Kouiret rejoint Tunis et intègre la troupe dite du FLN, composée de deux ensembles dramatique et lyrique, avec quelques 35 comédiens, chanteurs, musiciens, danseurs et techniciens. Jusqu’en 1962, cinq spectacles seront donnés à Tunis, Saint-Pétersbourg et Moscou, mais aussi au Maroc, en Libye et en Irak.
Après l'indépendance, il est au Théâtre National Algérien (TNA), nouvellement crée, et à partir de 1963 il entame alors sa brillante carrière cinématographique. Son premier rôle à l'écran, il le tient dans l'adaptation pour la télé par Mustapha Badie de la pièce Les Enfants de la Casbah de Abdelhalim Raïs (1963). Se sera avec L'Opium et le Bâton (1970) d'Ahmed Rachedi qu'il s'impose vraiment, suivi de beaucoup d'autres films algériens et étrangers parmi lesquels Le Retour de l'Enfant Prodigue (1976) de Youssef Chahine, Destins Sanglants (1980) de Kheiri Bichara, L'Empire des Rêves de Jean-Pierre Lledo, pour lequel il remporte le prix du meilleur acteur au Festival international du film de Damas en 1985 .
Sid Ali Kouiret prend sa retraite - anticipée - du Théâtre National Algérien (TNA), en 1987. Il reviendra sur le devant de la scène par la suite notamment dans Les Bas-Fonds (Ed-Dahaliz) de Maxime Gorki par Abdelkader Alloula (1982), Mort d'Un Commis Voyageur de Arthur Miller par Fouzia Aït El Hadj (1987) et lors de la reprise d’El Bouaboune (Les Concierges) de Rouiched (1991). En 1992, il joue dans La Famille Ramdam (1990), une sitcom diffusée par la chaîne M6. Il aura joué dans quelques 40 films et téléfilms tout au long de sa carrière, est resté actif jusqu’au tournant 2010.
Sid Ali Kouiret qui souffrait d’un diabète, décède le 5 avril 2015 à Alger, à l’âge de 82 ans. Il est inhumé au cimetière de Sidi Embarek (Oued Romane) à Alger.
Filmographie :
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