Biographie :Gilbert Jacob dit Gilles Jacob, né le 22 juin 1930 dans le 17e arrondissement de Paris, est un critique, essayiste, réalisateur et une personnalité française du monde du cinéma. D'abord délégué général du Festival de Cannes en 1978, il en est président de 2001 à 2014.
Gilles Jacob est issu d'une famille juive bourgeoise. Son père André Jacob dirige la maison de négoce en biens immobiliers «Auguste Jacob & Fils», sa mère est la fille de Lambert Levy, directeur général de la Compagnie «Est-Lumière», ancêtre de la Compagnie parisienne de distribution d'électricité.
Élève au lycée Carnot, Gilles Jacob et sa famille sont contraints, du fait de leur origine juive, de fuir Paris au début de la Seconde Guerre mondiale. Son père, capitaine d'artillerie, est fait prisonnier de guerre et est interné en Allemagne en 1939. D'abord réfugié avec sa mère et son frère Jean-Claude à Vichy puis à Nice-Cimiez jusqu'en 1942, où la Gestapo manque de peu de l'arrêter, le jeune Gilles Jacob est emmené par une chaîne de résistants pour être caché pendant toute la guerre dans l'alumnat du Saint-Rosaire, tenu par les Assomptionnistes, à Miribel-les-Échelles en Isère. Il échappe à une arrestation de l'armée allemande en se cachant derrière l'harmonium de la chapelle, scène que Louis Malle mettra en image, quarante ans plus tard, dans son film Au revoir les enfants.
À la Libération, il revient à Paris pour entrer en seconde au lycée Louis-le-Grand. Il compte parmi ses camarades Claude Chabrol, fréquente assidûment les salles de cinéma, et notamment la Cinémathèque française de la rue d'Ulm. Encore étudiant, il crée en 1949 une revue de cinéma, Raccords, et publie notamment un des premiers articles de François Truffaut.
Après une hypokhâgne et une khâgne à Louis-le-Grand, et un stage à la banque Jordaan, à Paris, il entre, en 1950, dans l'entreprise familiale à Courbevoie: les établissements Elwor qui représentent en France la Toledo Scale Company, entreprise américaine d'instruments de pesage.
Il se marie le 18 décembre 1958.
Il ne quitte pas pour autant le monde cinématographique et littéraire: publié en 1964 après la rencontre de cinéastes (Stanley Kubrick méconnu et Joseph von Sternberg en maison de repos -émission à France-Inter ce jour-) lors d'un voyage aux États-Unis vers 1957, son essai Le Cinéma moderne, qui lui permet d'assister à son premier festival de Cannes la même année et d'écrire des critiques pour Cinéma entre 1964 et 1968 et Les Nouvelles littéraires de 1968 à 1971, pour lequel il «couvre», notamment, Mai 68 au festival de Cannes. ...
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Filmographie :
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